Juillet 1603 : Jenneken Fierens, fille de l'aubergiste de « Den Torst », tomba malade et commença à avoir des hallucinations. La jeune fille prétendit être ensorcelée par Helwige Van Horck, une veuve de 55 ans qui avait une étrange réputation dans le quartier. Des femmes emmenèrent immédiatement Helwige à l'auberge. Den Torst était une auberge à soldats, et à son arrivée, plus de cinquante soldats de la garnison espagnole l'attendaient. Helwige dut faire un signe de croix sur Jenneken pour lever « sa malédiction », mais se trompa de main. La foule au comble de l'excitation se jeta immédiatement sur elle. Un sergent italien la coupa au pouce avec un couteau. Voyant qu'elle ne saignait pas, les personnes présentes estimèrent avoir découvert sa « marque du diable », un point du corps insensible et exsangue. Désespérée, Helwige se perça elle-même le nez avec une brindille pointue, mais cette partie-là ne saignait pas suffisamment non plus.
Helwige fut enfermée par le bailli Vogelwayder dans la Gevangenenpoort (voir lieu Gevangenenpoort) où, à la même période, était également emprisonnée Engelberte pour sorcellerie (voir lieu Maagdenhuys). Tout un cortège de Lierrois vint accuser Van Horck de pratiques magiques : elle aurait rendu malades certains villageois, enrôlé des enfants pour le diable, mis des crapauds dans le lit de quelqu'un et même vendu des œufs noirs ! En dépit de la torture et d'un long emprisonnement, la prétendue sorcière refusa d'avouer. C'est sans doute ce qui lui sauva la vie. Le Conseil de Brabant la condamna au bannissement du duché. En 1608, Van Horck fut fouettée sur la place publique lorsqu'elle osa se présenter à Lierre.
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